Retrouvaille [PV Kaïsa]

La lune était pleine ce soir là, une sphère parfaite au milieu de plein de petites taches blanches qui recouvraient ce voile noir et dégagé, pas un bruit ni de vent pour venir troubler cette tranquillité nocturne...même l'eau s'était réduite au silence. Les bêtes ne semblaient pas vouloir enfreindre cette zone silencieuse de peur de déranger et de créer un trouble grave dans cet harmonieux paysage figé par la nuit. Pourant si l'on regarde bien vers cette rivière qui s'était tut cette nuit là on pouvait voir une sorte de masse noire qui se fondait dans le décor, une sorte d'ombre sortit de nul part et ne faisant qu'un avec tout ça...la lune éclaira le dos de cette silhouette où l'on pouvait voir avec de très bons yeux une sacoche grise sur un haut sans manche et des cheveux court blancs coupé au milieu du cou avec des bouts d'oreilles pointues. Une silhouette assez mystérieuse sur le fait mais lorsque que celle-ci tourna la tête d'un côté pour voir si elle était toujours seule la lune révela sa vrai face.

Zanaëlle était assise là depuis le coucher du soleil environ, quand il y avait encore un semblant de vie sur cette terre qui possédait encore un peu de virginité, elle était en tailleur au bord de l'eau en regardant le reflet de la lune dans la rivière figée, depuis combien de temps elle n'avait pas put voir la lune? Elle était incappable de répondre à cela car elle était plongée dans bien d'autres pensées qui la remuait corps et âme sans pour autant le montrer...

L'elfe noire se souvenait vaguement de cette endroit, car elle avait une impression de déjà vu...mais où et quand? Cela restait une question sans réponse pour elle...car ce souvenirs devaient être trop vieux et beaucoup d'évènements ont chamboulé le fonctionnement de l'île et Zanaëlle ne savait plus où donner de la tête avec sa fuite pour redevenir sauvage, son ascencion auprès des elfes noirs où elle est maintenant la dirigeante de ce peuple...tout cela lui avait donné une grande claque d'un coup sans qu'elle ne le veuille.

Zanaëlle avait les bras croisés sur ses genoux...ses deux dagues sortit et au sol devant elle au cas où quelque chose viendrait troubler le calme qui reigne en maître sur ce lieu. Elle ne maniait plus l'épée depuis longtemps et avait apris à les utiliser toute seule lors de son état sauvage et cela lui avait bien servi dans beaucoup de situation.

Maintenant elle était seule ici au milieu du silence qui se faisait éternité...

Aussi silencieuse que je gens de sa race savaient l’être, voire même peut-être plus encore, ses pieds chaussé de fines bottines confectionnées par son art effleuraient à peine les brins d’herbe qui jonchaient le sol qu’elle parcourait. Aussi légère que le vent ses pas ne laissaient aucune trace derrière elle, gracieuse et sensuelle, luciole furtive dans l’obscurité de la nuit. Kaïsa, la capuche de sa longue cape elfique repoussée sur ses épaules laissant découvrir sa magnifique chevelure blonde où la lumière des étoiles semblait se refléter, avançait d’un pas à la fois élastique et doux qui donnait l’impression à son corps d’onduler légèrement entre les arbres. La jeune elfe se trouvait à l’orée d’un petit bois en bordure du canyon et se dirigeait vers ce dernier et, plus précisément, sa rivière.
Le silence nocturne ne semblait faire qu’un avec la légèreté de ses gestes et, l’obscurité de la nuit ne la gênait pas le moins du monde, ses grand yeux verts s’habituant parfaitement à cette vision nocturne. Sa longue robe frôlait les herbes sans un bruissement audible. S’arrêtant un court instant, la jeune femme porta son regard sur la voûte céleste qui s’étendait à perte de vue au-dessus d’elle comme un doux manteau. La lune pleine éclaire son visage blanc le baignant d’une lumière presque irréelle.
La jeune chef inspira un grand bol d’air pur avant de reprendre sa route silencieuse. Kaïsa se cherchait un coin tranquille, loin de tout, là où la guerre n’avait pu laisser de trace, l’un des seuls endroits encore saint de cette île. Et, par la même occasion, elle espérait croiser le chemin des fées ses cousines afin de discuter de deux ou trois choses plus ou moins importantes.

Bien que la guerre soit à peu près terminée, l’elfe portait à sa ceinture un fin coutelas dont les boucles de l’étui brillaient faiblement dans la nuit. Elle n’avait pas pris la peine de s’encombrer de son arc et ses flèches, imprudence peut-être, mais pas tant que ça, car elle à beau être de sexe féminin, rare sont ces agresseurs qui soient partis la vie sauve. Et au corps à corps, un arc ne sert pas à grand-chose.

Elle allait donc, douce et légère mais, tous les sens en alerte, car on n’est pas à l’abri de tomber dans une embuscade montée par des prétendants à la pureté.
C’est alors que la jeune elfe était arrivée le long de la rivière Boréal dont elle suivait le cours, que Kaïsa s’arrêta soudain. Ses yeux avaient perçut une irrégularité dans le paysage du canyon. De plus, ses sens surdéveloppés sentaient nettement une présence plusieurs mètres en amont. La silhouette qui se découpait dans l’obscurité de la nuit ne semblait pas ressembler à ses cousines les fées et en cela, la prudence de l’elfe la fit ternir sur ses gardes. Jetant un rapide coup d’œil dans l’eau immobile de la rivière, de nombreux souvenirs lui revinrent à l’esprit. Des souvenirs lointains d’un temps révolu, d’un temps où, les humaines n’étaient qu’une vague menace outre-mer…

S’approchant doucement, toujours silencieuse, Kaïsa, prête à dégainer son arme d’acier, essaya d’identifier le plus possible la personne sans doute assise au bord de l’eau mais, cette dernière lui tournant le dos, elle ne put que remarquer et d’étonner de la blancheur de ses cheveux et la noirceur de sa peau. Ces dernières remarques cependant annonçaient plusieurs possibilités dont la plupart n’était pas fort engageante. Heureusement, la chef, fatiguée des guerres menées, se trouvait dans une optique d’esprit où, l’inconnu n’est pas forcément mauvais.

Kaïsa se trouvait à présent à quelques mètres à peine de la personne qui, effectivement, était assise, lorsqu’un mouvement de cette dernière lui signifia que sa présence avait du se faire sentir plus qu’entendre d’ailleurs vu le silence totale dans lequel elle évoluait. Soudain, l’autre tourna la tête dans sa direction, vivement, quelque peu menaçante et se releva derechef, arme au point.

Une légère brise venait troublée la paix de cette endroit...il fallait bien que cela faisait déjà un long moment que la zone était plongé dans ce silence. Ses cheveux bougèrent legèrement et elle sentit la fine fraîcheur de cette brise sur sa peau. Zanaëlle avait toujours les yeux fixés dans l'eau clair et miroitante, ses dagues en ligne de mire...elle ne pensait pas à une chose en particulier mais une multitude de pensées allait et venait dans son esprit...plus ou moins heureux...plus ou moins lointain.

L'elfe noire n'était pas en grande alerte sur ce qui se passait autour d'elle car elle savait que tout était des plus calme qu'il soit...mais cette brise de vent l'avait quelque peu perturbée car du coup elle sentait quelque chose venir sans vraiment savoir pourquoi. Elle ferma un instant les yeux pour les réouvrir doucement et chasser les mauvaises pensées et là elle sentit qu'elle était observée et pas depuis peu. Alors dans un silence le plus absolu elle pris ses dagues au sol pour les rammener vers elle...sans trop bouger pour ne pas effrayer ce qui venait à elle...peut être que se n'était qu'un animal qui rôdait par là cette nuit...ou alors un bandit qui sait...

Zanaëlle serra un peu plus ses dagues puis fit volte-face à l'intrus en se relevant rapidement et agilement...en position de défense et non d'attaque...l'elfe noire avait bien raison...il y avait bien une présence et ce n'était pas un animal mais un humain...elle fronça un peu plus les sourcils pour distinguer les traits de la personne...des traits familiers.

Un déclic soudain eut lieu dans l'esprit de Zanaëlle quand elle reconnut celle qui lui faisait face par sa robe et ses long cheveux...celà ne pouvait être qu'elle car elle seule pouvait incarner une telle grâce dans un corps physique...alors Zanaëlle sans lâcher ses armes eut un sourire en coin et lâcha :

-Cela faisait longtemps n'es-ce pas?...Kaïsa...

Réagissant immédiatement, le doux chuintement de l’acier arracher à son étui de cuir se fit vivement entendre avant d’être emporté par le vent de même que la vibration de la lame formant une courbe dans l’air ne dura qu’une seconde, à peine. Une autre seconde lui fut nécessaire pour détailler les traits de la créature en position de défense qui lui faisait face. Car il lui était désormais possible de voir le visage de l’être et, ces derniers ne lui étant pas inconnus, l’elfe fur légèrement surprise de se retrouver ici, pratiquement au même endroit que plusieurs années auparavant face à la même personne.

Cette dernière sembla d’ailleurs la reconnaître aussi d’après le sourire qui étira ses fines lèvres et les premiers mots ne tardèrent pas à se faire entendre de sa part.
Oui, cela faisait longtemps d’une certaine manière. Car, le laps de temps en soi n’avait été que de six années et quelques, court pour une elfe, mais beaucoup de choses peuvent se passer dans une durée aussi courte soit-elle. Et bon nombres d’évènement semblait en effet c’être déroulés ! A commencer par le physique de l’elfe noire qui avait beaucoup changé, grandit d’une certaine manière, elle faisait bien plus femme que la dernière fois, plus dangereuse aussi, ses armes et le développement de ses muscles laissait présager une menace non négligeable pour qui conque désirait se mesurer à elle. De plus, sa stature, quelque chose dans son regard la rendait plus sûre d’elle, plus grande.
Et, Kaïsa avait bien sûre entendue parler des rumeurs sur sa nomination à la tête de son peuple. Jamais elle n’en avait eu la confirmation, n’y eu le temps d’aller elle-même vérifier, la guerre ayant apportée à elle seule pas mal de problèmes encore d’actualité malgré la trêve déclarée.

Et si les rumeurs de l’ascension de la jeune elfe noire se révélait exacte, cela pouvait les placer au rang d’ennemies…Car la haine entre elfes et elfes noirs est bien connue de tout le monde. Bien sûr, on trouvait des exceptions, surtout ces derniers temps, la guerre avait réussit à rassembler quelques « sangs purs » entre eux, mais rien de bien remarquable. L’amitié que la chef avait ressentie envers l’elfe noire quelques années auparavant était aussi en soie une exception, exceptionnelle surtout quand on connaissait un minimum le passé de la jeune elfe blonde. Et, malgré les paroles non menaçantes de son interlocutrice, Kaïsa remarqua qu’elle n’avait pas abaissée ses armes et cela lui laissa craindre de sa part l’oublie de cette soirée qu’elles avaient passées des années avant, avant la guerre. C’est pourquoi, la jeune chef fit de même et se contenta de baisser légèrement son long coutelas mais resta quand même sur ces gardes, à contre cœur, elle aurait préférée retrouver tout de suite cette jeune femme qu’elle avait rencontré au bord de la rivière. Les amis ces derniers temps de couraient pas les champs.

-En effet, cela fait longtemps Zanaëlle…J’espère que pour ta part ces longues années n’ont pas été trop chargées en désillusions…

Mais qui n’avaient pas été déçu par la guerre…

Un fin reflet d'acier fit réagir l'oeil de Zanaëlle...l'elfe avait aussi sortit l'arme pour se défendre comme elle...l'elfe noire avait toujours son petit sourire en coin en regardant Kaïsa dans ses yeux couleurs émeraudes...ses yeux qui l'avaient frappé à vie la première fois qu'elle les avait vu, ce genre de petit détail qui reste à vie dans les esprits.

Elle scruta l'elfe et se rappella de la dernière fois qu'elles s'étaient vu ici même...elle n'avait pas beaucoup changé dans son physique, peut être un peu plus mûrit dans son esprit comme tout après le drame qui s'était produit. Le silence se refit soudainement dans les abords de la rivière avec juste la lune qui fit briller les armes des deux individus par de fins reflets blancs, et qui trancha les visages d'un côté clair et d'un côté obscur. L'elfe noire se souvenait bien de ce moment quelques années auparavant quand son corps n'avait encore que l'aspect de celui d'une gamine de treize ans et qui avait beaucoup à apprendre de la vie...ce temps-là où une solide amitié s'était lié entre elles lors de cette rencontre plus intime. Ce temps là où seuls les guerres des Clans éclataient dans cette île plutôt paisible en apparence...elle avait été blessé très profondement avec l'arrivée des humains et aujourd'hui encore cette plaie est loin d'être cicatrisée. Les Clans s'étaient serrés les coudes...même dans la Presqu'île où mes vampires et les lycans avec l'aide des elfes noirs ont réussit à coopérer un minimum pour repousser les humains...coopération faite par Zanaëlle...

Ce temps-là manquait cruellement et aussi les mentalités ont changé...comme le fait de se défendre à tout va quand quelqu'un s'approche de vous...Kaïsa le fit remarquer à Zanaëlle dans ses paroles...le sourire de l'elfe noire se dissipa d'un coup réalisant ce que cela voulait dire. Zanaëlle rangea donc ses dagues un peu gênée et pour se rattrapper elle lui répondit :

-Désolé...tu sais comme les temps sont dur...

Puis elle ouvrit ses bras en poursuivant :

-Mais notre amitié reste graver au plus profond de mon âme pour ma part...

Un très léger souffle de vent nocturne fit onduler quelques mèches de sa longue chevelure blonde. Ses grands yeux verts fixés sur Zanaëlle, elle détaillait le moindre de ses mouvements attendant une réaction positive, aussi infime soit-elle, à ses paroles. Et malgré son désir ardent de lui sauter immédiatement au coup, l’elfe ne laissa rien transparaître de son enthousiasme, pas même un éclat de trop dans ses yeux émeraudes. Elle se contentait d’être là, debout, droite face à une (ancienne ?) amie qu’une guerre avait laissé sans contacts. Et Kaïsa n’ait pas du genre à prêter attention aux rumeurs…

La nuit était magnifique, il fallait bien l’avouer. Pas étonnant que la jeune elfe noire se soit posée là, dans une agréable solitude…Au moins, il leur restait toujours un point commun, l’amour de pareils endroit, solitaires, silencieux, loin de tout, purs.
Les rayons de la lune éclairaient leurs fines lames dans un étrange éclat de mal l’aise. Kaïsa n’aimait pas ça, se tenir sur la défensive, arme au point, dans l’incertitude de la réaction de l’autre. Trop de bons souvenirs revenaient à sa mémoire pour que puisse lui venir à l’idée de devoir peut-être, dans le pire des cas, lever l’acier froid et tranchant de son coutelas contre Zanaëlle…

Ainsi, lorsque le sourire de l’elfe noire s’effaça d’un coup, une pointe d’inquiétude pinça le cœur de Kaïsa. Et si malgré tout, ses craintes étaient fondées ?! Cependant, fidèle à elle-même, pas une seconde elle ne laissa voir la moindre trace de sentiments. Sauf, quand Zanaëlle finit par ranger ses armes. Un immense sourire éclaira ses traits fins alors que le chuintement de son long coutelas dans son fourreau traversait à son tour le silence du lieu.

Sans un mot, Kaïsa regarda encore quelques secondes son amie, car oui, désormais elle pouvait le dire sans peur de se méprendre, avant de se jeter dans les bras ouvert de cette dernière rompant ainsi les quelques mètres qui les séparaient auparavant à néant.

-Tu m’avais manqué mon amie !

Kaïsa lui avait seulement murmuré ses quelques mots au creux de son oreille, toujours pendue à son coup, mais la jeune chef savait que l’elfe les avait parfaitement entendus.

Zanaëlle sentit que la belle elfe après avoir vu ce magnifique sourire, entre coupé d'un rayon de la lune, avait du se retenir de ne pas l'exprimer tellement il était spontané...les fins bruits des armes rengainés dans lerus fourreaux fut de courtes durées pour laisser place à un silence plus détendu. L'elfe noire avait le sourire au lèvres de revoir Kaïsa et de la revoir sans aucun changement à son égard car cette foutue guerre avait fait plus de ravages et les amitiés s'étaient souillées pour certains mais Zanaëlle était heureuse qu'il n'en fut rien pour elles. Elle regarda l'elfe se diriger vers elle...enthousiasme avec un sourire à la fois de bonheur et de soulagement...les quelques bruits de pas rapides de l'elfe...puis le contact de celle-ci.

Zanaëlle referma vivement ses bras sur Kaïsa...le temps avait été long sans qu'elles puissent se revoir depuis la dernière fois ici...cette soirée fut un pur hasard pour elles deux de se retrouver. L'elfe noire entendit les quelques mots de Kaïsa qui raisonnaient dans sa tête longtemps encore après qu'elle lui ait dit...elle ferma les yeux un court instant et lui répondit :

-Et toi donc...comme si le hasard avait voulut cette magnifique retrouvaille.

Elle serra un peu plus son amie contre elle...car en ses temps troublés les quelques moments de bonheur étaient rares et précieux sur l'ïle. Zanaëlle réouvirt doucement les yeux et ajouta au creux de l'oreille de Kaïsa :

-Toujours Chef de nos chers cousins elfes?

Sentir des bras te serrer très fort, le corps chaud de l’autre contre son propre cœur palpitant, le souffle de l’autre dans le creux de con coup, son odeur délicieuse qui rappel que de bonnes choses. Cela n’avait vraiment pas de prix. Ainsi lovée dans les bras de son amie, Kaïsa ne pu s’empêcher de penser que vraiment, l’amitié était l’une des plus belles choses qui existait en ce bas monde. Comme quoi, tout n’est pas perdu, il reste encore de nobles sentiments qui en valent la peine. Tout n’est pas perdu, un brin d’espoir brille par delà la haine et la douleur. Cela réchauffa un peu le cœur de la jeune elfe. Ces derniers avaient été plus que mouvementés et de nombreuses questions tourmentaient son esprit. Beaucoup, suite à la guerre, avaient perdus l’espoir, l’envie de se battre, désabusés par toutes les horreurs qu’ils avaient vus, les trahisons à n’en plus finir et surtout cette haine qui ravageait tout, même l’amour le plus fort parfois, face à cette tempête rouge et amer, avaient cédés. Beaucoup se posaient la question à présent de savoir en quoi pouvaient-ont encore croire. Et de voir que ces gens baissaient les bras alourdissaient encore plus le cœur de la jeune chef, de plus en plus d’elfes parlaient de partir vers des contrées plus sûres, fuir encore, partir et laisser place à la barbarie humaine. Certains parlent même de fin du temps des elfes et toutes ces créatures magiques nécessaire à la prospérité de la nature. Quelle désolation de voir l’espoir et l’envie de se battre pour ce qu’il y a de bon en ce monde peu à peu s’en aller des cœurs purs désormais désabusés et abattus par la monstruosité du monde qui ne ressemble plus tellement à celui qu’ils avaient connus en des temps reculés où rien n’existait que le vent et l’herbe et le monde alors jeune, ne se souciait guère de l’avenir des hommes.

Le murmure de la voix de son amie lui arracha un autre sourire de bonheur. Il fallait laisser pour instant ces sombres préoccupations. Pour le moment, seul cet instant comptait vraiment, cet instant si rare.

-Peut-être ma chère, peut-être. Quoi qu’il en soit, nous voilà de nouveau réunies à ce même endroit où, il y a de longues années de cela, nous nous rencontrâmes pour la première fois et, depuis ce soir-là, tu n’as cessé d’être dans mon cœur et mes pensées les plus tendres.

Se laissant aller dans les bras de son amie sans complexes, Kaïsa écoutait le son de sa voix et leurs mots se mélangeant dans l’infime espace qui séparait sa bouche de son oreille.
La question de l’elfe noire rendit la jeune elfe rêveuse. N’était-ce donc pas comique que les deux chefs, si les rumeurs de la nomination de son amie se révélaient vraies, de deux clans que l’histoire oppose soient devenues, par le sort du destin, de très proches amies ?

-Oui, cela n’a pas changé malgré les vagues que nous avons pu rencontrer…Kaïsa marqua une légère pause avant de reprendre, une pointe de malice dans la voix, Et toi, j’ai entendu parler d’une certaines jeune elfe noire à la tête d’un peuple pour lequel elle n’avait auparavant que de la haine ?

La lune resplendissait sur les deux silhouettes elfiques près de la rivière, le temps semblait encore s'être arrêté pour laisser place aux fameuses retrouvailles des deux amies. Même la guerre ne les aurait pas séparé depuis se soir-là après le Temple où elles se sont retrouvées et où elles avaient longuement parlé...Kaïsa était déjà à la tête de son poste contrairement à Zanaëlle qui n'était encore qu'une sorte d'enfant aux yeus de tous. Elle n'avait jamais oublié son amie durant tout ce temps...elle se demandait certains soir même ce qu'elle devenait, si elle allait bien, ou au pire si elle avait périt et cette idée là rendait triste au possible c'est pourquoi elle là chassait bien vite de son esprit même si elle avait un moyen de le savoir, par respect pour Kaïsa, jamais elle n'aurait utilisé son pouvoir pour là tirer de l'au delà ne serait-ce qu'un instant.

Mais tout cela était loin maintenant car elels étaient toutes les deux réunis à présent, Zanaëlle ne voulait pas là lâcher de ses bras tellement le temps avait été cruelle de les avoir si longtemps séparé. L'elfe noire sourit en entendant les paroles de sa chère amie, cela lui réchauffait le coeur qui depuis quelques temps devenait de plus en plus froid. La voix de Kaïsa l'appaisait comme quand elle était jeune, elle ne put s'empêcher de lâcher un petit rire quand elle formula la question que Zanaëlle attendait, elle lui répondit avec le sourire :

-Une elfe noire qui détestait son peuple et qui le gouverne à présent? Quelle étrange histoire, et pourtant bien vrai, mais cela ne s'est pas fait de mon plein grès ma chère Kaïsa.

» Kaïsa création