Elle est sortie de son trou.

Solomon courait à quatre pattes sous sa forme semi-humaine.Une chose qui ne changeait pas, son esprit félin lui faisait parfois faire de drôle de chose, comme courir un peu partout. Il courait depuis un bout de temps déja à travers la forêt,silencieusement évitant presque chaque arbre de justesse.

Tout en laissant 25% de son cerveau faire en sorte qu'il ne se prenne pas un arbre dans la figure, il laissa ses pensées vagabonder à tout ce qu'il s'est passé récemment.
Tout d'abord, le plus important, Esmeralda. Il l'avait retrouvée, son amour de mi-elfe. Mais il l'avait retrouvée amnésique, ce qui jetait incontestablement une ombre au tableau. Il l'avait emmené voir une de ses connaissance, Anduil mais l'entrevue avait été pour le moins... étrange. Ensuite il y avait eu la guerre, officiellement finie. Techniquement, il ne risquait plus d'y avoir des militaire en vadrouilles qui tireraient à vue. Mais ceux ci restaient quand même. Cependant, ils cessèrent d'occuper la tour des mages. Quant aux sang mêlés en général, la trêve les avaient rendu furieux au début. La majorité été assez rancunier et il y avait quelques bagarres parfois. Point sombre, Braxis, son ennemi juré, est resté dans cette base, en tant que colonel. Sa main à couper que ce vieux briscard a envoyé ces cinq imbéciles encapuchonné qui l'ont attaqué alors qu'il se dirigeait vers le village, avant-hier. Enfin bon, c'était des minables et il s'était débarassé d'eux facilement.

Ses pensées s'interrompit en même temps que sa folie épuisante lorsqu'il arriva à l'orée de la prairie aux lumineuse. Heureusement, la guerre n'avait pas affecté ces petites créatures radieuses qui sortaient la nuit et qui ne cessaient de taquiner les pauvres mortels qu'elles avaient sous les yeux. Mais il remarquait autre chose. Un feu. Et qui dit feu dit campeur. Solomon reprit forme humaine. Heureusement pour lui, ce n'était pas la pleine lune. Il s'approcha silencieusement du feu puis, l'inconnu, qui se révélait être une inconnue l'ayant sûrement vu, il demanda aimablement

- Bonjour mademoiselle. Puis je profiter de ce feu avec vous?

La femme en question ne montra aucun signe qu'elle l'avait vu ou entendu mais Solomon se sentait quand même observé. Apparemment, elle était du genre taciturne. Qui ne le serait pas après tout ça? Cette impression se renforça lorsqu'elle répondit d'un ton absolument neutre qu'il pouvait s'asseoir près du feu.

L'ambiance était silencieuse, seul un léger bruit provoqué par le scintillement des lumineuse tournant autour des deux campeur brisait quelque peu ce silence oppressant. On se serait cru au baobab. Et toujours cette impression d'être surveillé! Solomon jeta un regard furtif autour de lui. Non, apparemment, personne. Alors ce ne pouvait être qu'elle. Méfiante, hmmm? Ca aussi, Solomon le comprenait. Ces jours ci, le moindre quidam pouvait être un fanatique prêt à vous trancher la gorge, de manière plus ou moins discrète. Ca n'incite pas à la confiance et à l'amitié. La femme aux cheveux noirs lui demanda, sur le même ton monocorde s'il souhaitait manger. Solomon fixa quelques secondes le feu puis répondit

- Déja mangé. Merci.

Le silence perdura encore quelques secondes. Puis Solomon décida de briser la glace. Cette compagnie n'allait pas être gaie si elle se murait dans le silence. Il engagea donc la conversation

- Je m'appelle Solomon. Et vous? Enfin... si vous voulez bien me le dire.

Elle regarda précipitemment à gauche. Puis à droite. Tout en regardant l'espace d'herbe roussies par la chaleur entre elle et le feu, elle laissa tomber dans un souffle: "Jeanne."

Elle releva lentement les yeux vers le jeune homme, le fixant de la tête aux pieds. Il avait l'air humain. "Solomon.", répéta-t-elle, un peu lunatique. Elle pencha alors la tête de côté, sans toutefois changer de point fixe. Elle clignota quelques fois des yeux, puis reporta son attention sur ses lapins, tournant une fois de plus la broche au-dessus du feu. Après quoi, elle fit promener sa main droite dans l'herbe, effrolant la végétation doucement, avant de s'arrêter brusquement et ramasser d'un même geste un long bâton recourbé à l'une de ses extrémités pour le rapprocher d'elle. Elle regarda à nouveau le jeune homme. Et lui sourit.

Jeanne. Tel était le prénom que la femme lui avait dit après l'avoir imité et regardé autour d'elle. TOujours aucun observateur d'ailleurs. Mais encore cette sensation d'observation.
Il revint à Jeanne et s'aperçut que celle ci la fixait de la tête au pieds. Au moins, il savait maintenant d'ou provenait cette sensation. Cette femme l'observait comme on étudiait quelque chose, un regard de scientifique en répétant son nom. Ca faisait un peu froid dans le dos et Solomon commençait à se demander si elle n'était pas un des sbires de cette vipère de Braxis.
Mais son regard tourné vers les lapins rôtis à la broche rassura quelque peu le mi-félin qui rangea ses soupçons dans un coin de son esprit.
Elle avait simplement l'habitude de scruter ses interlocuteurs comme ça, voila tout.
Tout comme quand elle prit brusquement un bâton qu'il n'avait pas vu au première abord pour la rapprocher d'elle, ça c'était pour le cas ou Solomon serait un sale type, c'est tout à fait normal aujourd'hui.

Ou alors, elle était définitivement une traqueuse aux ordres de Braxis. Au choix. Il décida quand même de se mettre en éveil, au cas ou.
Néanmoins, répondant au sourire de la jeune femme par un autre, qui lui rappellait le temps ou il était insouciant, SOlomon déclara

- Excusez moi de vous le dire, mais vous avez l'air plutôt étrange, mademoiselle Jeanne.

Cette fille avait décidément un comportement étrange. Solomon se détentit un peu. Elle semblait bizzare mais pas hostile et n'a pas l'intention de le duper. Il le sentait. D'ailleurs, son explication sur son comportement ne tenait pas vraiment debout. Elle commençait a bien aimer cette femme, allez savoir pourquoi et lui en premier.

D'autre part, les lapins rôtis commençaient à dégager une odeur alléchante et si Solomon n'avait pas déja mangé quelque chose, un poisson en l'occurence car on ne se refait pas, il aurait déja sauté sur la viande, malgré ses déclarations précédentes. Et la campeuse avait l'air fébrile, quel ventre vide ne le serait pas en sentant ce délicat fumet. Elle tritura la viande avec un couteau et la sortit du feu pour la manger. Malheureusement, cela était plutôt chaud. Solomon contempla avec une pointe d'amusement la jeune fille constater qu'il n'était guère plaisant de manger quelque chose de très chaud, fut-ce de la viande. Oh bien sûr, il ne se moquait pas. Mais son interlocutrice avait des manière comique qui tranchaient avec son austérité du début.
Puis il continua de la dévisager, le regard de cette Jeanne passant alternativement des lapins à sa personne avant qu'elle ne lui demande pourquoi elle le trouvait bizzare.
Solomon souriait. En voila un drôle de personnage. Au moins, il aurait une discussion qui pourrait se révéler intéressante. Après quelque secondes, il répondit

- Parce que vous avez plusieures facette. A mes débuts ici vous aviez l'air d'une gardienne de prison. Vous voila maintenant dans la peau d'une petite fille qui campe. Je me demande à laquelle de ces deux personne vous ressemblez le plus. Ou alors peut être pas. A qui ressemblez vous?

Solomon lui sourit puis poursuivit

- Personnellement, je me ressemble.

Solomon commençait à s'enfoncer dans une conversation de plus en plus bizzare avec cette inconnue et ça lui plaisait d'autant qu'elle aussi n'avait pas bien compris ce qu'il avait dit. Bien fait! Subis ce que j'ai subi!
Enfin bref, trêve de revanche puérile. Elle tenta de répondre au mieux à la question du mi-chat, qui s'en amusa. Il lança, alors qu'elle commençait à manger son lapin

- A priori, oui, vous avez juste.

Quelques seconde après, la bouche pleine, elle lui dit que c'était très bon avant de déglutir et de se lécher les doigts. De plus en plus bizzare, on commence à dériver dans l'espace Z. Il rit un peu puis poursuivit

- Saviez vous que cracher des micro morceaux couvert de salive sur moi n'est pas le meilleur moyen de me convaincre de manger un morceau?

Puis elle se mit à le regarder d'un air inquisiteur et lui demanda combien de facette il avait. Intéressante question, un peu philospohique. Solomon la fixa, un air malin dans les yeux. Puis il répondit

- Moi? J'en ai deux. Comme beaucoup de gens. Il y a moi. Et il y a mon masque. Mon masque, c'est ce que je veux être aux yeux des autres. Vous avez un masque vous aussi?

Il sourit un peu puis dit

- Ces derniers temps, c'est l'une des conversations les plus intéressantes que j'ai eu. Par les temps qui courent, c'est une denrée rare!